Analyse d'un crossover avec un effet période.

Bonjour,

Je fait l'analyse d'une étude en crossover de deux traitements. J'ai testé l'effet carryover, je n'en n'ai pas en revanche j'ai un effet période, comment dois je l'analyser?
De ce fait, Dois je analyser seulement sur la première période?
Merci de votre réponse

Un effet période sans effet carryover signifie probablement que, sur toute la population (tous groupes confondus), la pathologie n'est pas stable sur la durée totale de l'étude.

Conséquence: analyse de la première période uniquement, selon la même méthodologie qu'une étude en parallèle classique. Le problème est que l'essai ayant été dimensionné pour un design en crossover, la puissance des tests sera faible (tu vas te rerouver avec un essai en parallèle sous-dimensionné). Et donc le risque de ne pas mettre en évidence un effet qui existe réellement sera assez élevé. C'est comme ca, il faut faire avec.

Bonsoir,

Merci de votre réponse rapide et complète. Avez-vous également un papier/site ou livre à me conseiller qui détaille ce genre d'analyse avec un effet période?
Merci encore

Tu as quelque chose de très complet ici

www2.math.su.se/matstat/reports/serieb/2012/rep2/report.pdf

Fais attention, il faut garder en tete qu'il n'y a pas de recette simple et toute faite pour interpréter / ajuster éventuellement sur les différents effets. C'est assez dépendant de l'expérience du statisticien et du clinicien. Par exemple, l'interprétation d'un effet période n'a rien d'évident en soi: il peut s'agir d'un effet d'apprentissage (des patients ou de l'équipe soignante = accoutumance aux procédures de l'étude), d'une évolution de la pathologie, d'une "conséquence" d'un effet carryover... etc... De plus, la mise en évidence d'un effet période peut avoir une signification clinique propre, indépendante de l'effet recherché.

Au final, le conseil "interpréter la période 1 uniquement" et un peu caricatural. On peut ajuster sur l'effet période dans certains cas, et c'est même parfois recommandé. Mais la décision est compliquée. Il faut prendre en compte l'intensité de l'effet, d'éventuelles interactions (periode*carryover par ex), intégrer dans la décision une certaine logique clinique... Bref, pour une première interprétation personnellement je reste dans l'interprétation caricaturale, et je demande conseil aux biostatisticiens si l'interprétation devient complexe.